Guillaume : de l’apprentissage à la maîtrise de l’outillage
Ce responsable de la conception de l’outillage, déformation professionnelle sans doute, donne peu d’informations de prime abord. Mais dès que le lien de confiance est tissé, il se dévoile peu à peu.
Les traits fins de son visage se tendent, et ses yeux se plissent tandis qu’il écoute la question avec attention. Puis, il se détend pour donner la réponse avec franchise et sympathie. Guillaume a passé les vingt premières années de sa vie dans les Hauts-de-Seine, à Suresnes. Il parle d’une enfance normale et sans histoire saillante. Comme ses copains, il pratique le sport, de la gymnastique puis du judo, jusqu’à obtenir la ceinture noire deuxième dan. Quand on souligne son niveau, sa modestie reprend le dessus : « Oui, tout est relatif ».
Le cadre note que la carrière de son grand frère, ingénieur, ne l’a influencé en rien. Les fonctions que l’homme exerce aujourd’hui ne faisaient pas partie de ses rêves. Il explique simplement : « Quand j’étais enfant, je n’avais absolument aucune idée de ce que j’allais faire plus tard, adulte. C’est un peu un concours de circonstances qui m’a amené dans ces métiers-là, de la technique, de la mécanique. Je ne veux pas dire que c’est le hasard, mais pas loin ».
En alternance chez RHD
À la sortie du collège, Guillaume s’oriente vers le milieu professionnel. Il choisit un BEP en maintenance effectué en apprentissage, car le cycle normal ne l’attire pas. Et cet apprentissage se déroule, justement, au sein de RHD. C’est l’AFORP, son école, qui l’a informé du fait que RHD cherchait des apprentis. Il enchaîne sur un bac professionnel, puis, il a été embauché… chez RHD. La question se pose alors de continuer en BTS et de quitter l’entreprise.
Après quelques hésitations, une profonde réflexion et des discussions avec la direction, finalement, il est resté, parce que M. Dubois et M. Huon, présidents à l’époque, avaient des perspectives. Il résume : «J’ai dû faire le bon choix puisque je suis toujours là aujourd’hui ».
Évolution professionnelle en milieu industriel
Au départ, le jeune homme est embauché pour effectuer de la maintenance industrielle, comme les dépannages sur les machines, entre autres. Petit à petit, Guillaume s’oriente vers l’usinage, un secteur en développement constant dont il prendra la tête. Il est à présent responsable de la performance industrielle et du service outillage. L’homme se souvient avec émotion de ses débuts : « Dès que j’ai démarré l’apprentissage, ce qui a été forcément marquant pour moi, c’est que je devenais salarié, et ça a été un petit peu difficile de rentrer dans le monde du travail si jeune ».
Il se souvient des défis qu’il a relevés, à commencer par un défi technique, relevé haut la main. Son second défi sera celui de l’intégration avec les collègues. Ce n’est pas toujours facile d’intégrer une équipe avec des gens qui sont un peu plus vieux, qui ont certaines habitudes.
Guillaume trouve les défis stimulants et gratifiants. Tels que fabriquer une nouvelle pièce complexe pour un certain client, il faut partir de zéro et réussir à livrer un produit fini parfait. Il aime passer par toutes les étapes du projet, de la réflexion initiale jusqu’à la conception des outillages, la réalisation et la mise au point. Son mantra qui le guide dans la vie, il le résume simplement : « Il ne faut jamais lâcher l’affaire. Parfois, on pense qu’on ne va pas y arriver, mais finalement, à force de persévérer, on réussit ». Dans le travail, il note que certaines personnes, quand elles rencontrent des difficultés, de temps en temps, laissent tomber et passent à autre chose. Sans se vanter, même quand c’est difficile, il cherche toujours à résoudre le problème.
Le cadre de RHD reconnaît avoir toujours été honnête et être un adepte de la franchise. Il ajoute avoir toujours été « droit dans ses bottes » et ne jamais faire de coups par-derrière… Il revient sur ses difficultés d’intégration : « Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. Parler pour parler, ce n’est pas trop ma philosophie. Du coup, mon côté taiseux rend l’intégration un petit peu plus dure ».
Guillaume vise toujours plus haut
Depuis son plus jeune âge, Guillaume est passionné par la Science et passe toujours une bonne partie de son temps libre devant des articles et vidéos d’astronomie, de physique ou encore d’aéronautique. Il joue aussi avec assiduité dans un club de tennis de table et depuis quelques mois s’initie au potager. Il délaisse cependant volontiers ces activités pour partir avec sa femme, randonner en montagne. « On aime être seuls dans la montagne, à gravir des sommets et essayer constamment d’aller plus haut ».
En octobre dernier, à la Réunion, ils ont gravi le Piton des Neiges, un sommet assez difficile, en une journée. Ce tour de force l’a vraiment marqué. Ce cap franchi a semble-t-il attisé sa soif d’altitude : « Je dois trouver des sommets dans les Alpes à 3 400, 3 500 m à grimper ». Il reconnaît qu’à ces hauteurs, la prudence est de mise et le manque d’oxygène commence à se faire sentir.
Un ancien de RHD
Guillaume a 28 ans d’ancienneté, ce qui est assez exceptionnel vu son jeune âge. Cette longévité s’explique par les perspectives offertes par RHD. En effet, parti du statut d’apprenti, il a pu progresser au fur et à mesure dans la société. « On m’a laissé ma chance. C’est quelque chose qui n’est pas forcément possible dans toutes les entreprises. Je remercie RHD et ses dirigeants de m’avoir permis de progresser », lâche-t-il en guise d’explication.
Aujourd’hui, l’homme est responsable de la performance industrielle, en général, et de celle de l’outillage, en particulier. De plus, il accomplit des tâches qui dépassent celles de son périmètre. Il a donné de sa personne et RHD lui a beaucoup rendu. Ailleurs, une telle évolution n’aurait pas été possible.
L’innovation comme principal point fort
Selon lui, RHD a réussi à accomplir des choses que l’on pensait au-delà de ses capacités. Quelquefois, certains clients challengent l’entreprise en demandant des produits bien spécifiques, et le défi a toujours été relevé. Tous les défis techniques surmontés démontrent notre disposition à innover. Alors qu’on n’a pas de bureau d’études avec des dizaines d’ingénieurs, nous avons réussi à innover et à produire des pièces de haut niveau.
L’autre point fort de RHD réside dans son ambiance. Le cadre loue son côté familial. Par exemple, n’importe qui peut s’adresser à la direction, sans prendre rendez-vous. Pour Guillaume Lebois, la véritable performance se passe de paroles : on la tient dans sa main ou on la ressent dans son corps.